• Programme régional d’intégration des marchés agricoles (PRIMA)

    Programme régional d’intégration des marchés agricoles (PRIMA)

    • DuréeCinq ans (2021- 2026)
    • Pays MembresBénin, Togo
    • Liens externes du projetFIDA / IFAD
    • Partenaires FinanciersFIDA, OPEP
    • Partenaire TechniquesFIDA, les Ministères en charge de l'agriculture, les Ministères en charge du commerce, les Chambres de commerce, ROPPA, AOCTAH, ZLECAf, EAT-GIZ, USAID, FAO
    • Budget103,5 millions de dollars US
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Conformément au Country Strategic operation program (COSOP 2018-2022) pour le Bénin et à la Note stratégie pays (NSP 2018-2019) pour le Togo, le FIDA a répondu aux demandes des gouvernements du Bénin et du Togo concernant un programme régional d'intégration des marchés agricoles (PRIMA) dans l'esprit de la zone de libre-échange du continent africain (ZLECAF) aux niveaux sous-régional et continental. Les deux pays soulignent la nécessité de constituer une zone de commerce agricole plus intégrée, en particulier pour mieux renforcer leur position dans les principaux corridors commerciaux de la CEDEAO et conformément à l'Agenda 2063 de l'Union africaine ainsi qu'à la stratégie sectorielle du NEPAD. Dans une période où pandémie de la COVID-19 affecte fortement les économies des deux pays et menace la sécurité alimentaire, l'intégration des marchés régionaux continue d'être une approche pertinente pour réduire ses impacts négatifs.

Les corridors de transport Togo-Bénin sont essentiels au commerce régional avec le Sahel et les trois plus grandes économies d'Afrique de l'Ouest. Un obstacle majeur au commerce intra régional, en particulier le long des couloirs transfrontaliers secondaires, est la faiblesse et l'inadaptabilité des investissements en infrastructures commerciales rurales (marchés, routes, logistique, électricité, etc.). Il devient nécessaire: (i) de concevoir des pôles agricoles et des infrastructures transfrontalières dans une perspective sous-régionale avec le soutien des gouvernements nationaux et des communautés locales, du secteur privé (transports, finances, communication, services, etc.) et des organisations de producteurs; (ii) de développer une logistique moderne et efficace pour le fonctionnement des marchés agricoles de demi-gros bien connectés avec le réseau des pistes et routes rurales praticables toute l’année grâce à des dispositifs de maintenance efficients dans le but d’ouvrir des bassins de production agricole sur les différents centres de consommation, urbains et sous-régionaux, permettant aux utilisateurs économiques des marchés (producteurs, collecteurs, commerçants, transporteurs) d'avoir une gestion plus efficace et efficiente des filières agro-alimentaires.

Le PRIMA sera mis en œuvre par le biais de deux projets nationaux (PRIMA Bénin et PRIMA Togo) sur une période de 6 ans (de 2021 à 2026) en ciblant particulièrement les corridors commerciaux transfrontaliers communs aux deux pays et aux autres pays de la CEDEAO. Ce choix est justifié par : i) les marchés transfrontaliers ancrés dans les couloirs commerciaux sous-région ; ii) les sous-bassins versants agricoles de ces régions nécessitant une intervention adaptative pour renforcer leur potentiel ; et (iii) le niveau élevé des taux de pauvreté et de malnutrition (et les taux d’insécurité alimentaire pour le Togo) dans les zones rurales les plus reculées.

Le PRIMA comporte trois composantes techniques et une quatrième composante de coordination et de gestion fiduciaire. Les composantes techniques sont :

  • Composante 1- Intégration des marchés et entreprenariat rural,
  •  Composante 2- Transformation de l’agriculture familiale adaptée au changement climatique,
  •  Composante 3- Dialogue politique et engagement citoyen.
L’objectif est de contribuer à répondre efficacement aux crises alimentaires et renforcer la résilience des ménages dans une perspective de sécurité et de souveraineté alimentaire régionales durables, par la promotion de systèmes de réserves alimentaires d’urgence aux différentes échelles.

Objectif spécifique

Soutenir la transformation durable de l'agriculture familiale au Bénin et au Togo en améliorant les performances des pôles commerciaux sous-régionaux et des couloirs de transport transfrontaliers tout en favorisant l'entreprenariat rural pour les jeunes et les femmes, et en intégrant pleinement les petits exploitants dans les marchés nationaux et sous-régionaux :
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Le PRIMA sera conduit dans chaque pays de manière autonome mais coordonnée, avec des accords de financement propres et placés sous la tutelle administrative de leur ministère respectif en charge de l’agriculture (MAEP au Bénin, MAPAH au Togo). La dimension régionale du PRIMA sera coordonnée par une unité régionale d’assistance technique (UniRAT) logée à l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA) et accompagnera principalement les actions de coordination régionale, suivi-évaluation et gestion des connaissances, intégration des marchés, dialogue politique et mise en œuvre de l’engagement citoyen.
 
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L'orientation stratégique et la supervision globale du programme seront assurées par un Comité de Pilotage Conjoint (CoPiC) co-présidé par les Ministres en charge de l’Agriculture du Bénin et du Togo et le Commissaire chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources naturelles de la CEDEAO.
 
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Dans chaque pays, les comités nationaux de pilotage (CNP) des projets FIDA intégreront le PRIMA dans leur prérogative pour valider les PTBA. La mise en œuvre et la coordination du Projet sera assurée au Bénin, par une unité de gestion du projet (UGP) domiciliée au sein du ProCAR, et au Togo, au MAPAH. Ces dispositifs de gestion du Projet disposeront d’une autonomie de gestion financière et en seront responsables et redevables auprès des ministères de tutelle et du FIDA.
 
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Le PRIMA utilisera une approche de développement territorial intégré reposant sur une continuité géographique des interventions afin que les investissements en infrastructures économiques (marchés de demi-gros, centres de collecte satellite, pistes rurales) favorisent la mise en place d’une logistique permettant l’écoulement des surplus agricoles produits grâce à des capacités de production agricole améliorées (aménagement avec maitrise de l’eau et agriculture résiliente), dynamisées par des appuis techniques, pour répondre aux besoins d'une demande alimentaire croissante et diversifiée des populations urbaines et rurales de la région. Les autorités locales délègueront la gestion des marchés physiques à des entités multi-acteurs issues des secteurs privé et coopératif afin que les opérateurs économiques organisés (producteurs, collecteurs/commerçants, transformateurs, transporteurs) puissent utiliser les infrastructures réhabilitées pour augmenter le volume de leurs affaires en reliant efficacement les bassins de production aux centres de commercialisation au sein de corridors commerciaux régionaux.

Résultat 1

Les exploitations agricoles familiales commercialisent mieux leurs surplus de productions agricoles dans la sous-région

Résultat 2

Les agriculteurs familiaux, femmes et jeunes inclus, augmentent durablement leurs productions et leurs capacités d'adaptation aux chocs externes, notamment climatiques, par la diversification de leurs productions et de meilleures pratiques nutritionnelles

Résultat 3

Un commerce agricole plus performant entre le Bénin et le Togo avec une participation active des instances de décision de la CEDEAO et d'autres organismes régionaux et nationaux pilotant les stratégies de commerce agricole à l'échelle transfrontalière.

Bénéficiaires cibles

Les interventions du projet bénéficieront à environ 144 000 ménages ruraux soit plus de 833 000 personnes, avec 99 000 ménages au Bénin et 45 000 au Togo. Au moins 40% de femmes et au moins 40% de jeunes seront ciblés.

Le PRIMA intègre une approche d'adaptation aux changement climatiques. Grâce aux activités intégrées aux sous-bassins versants, le PRIMA vise à diminuer les impacts environnementaux de l’agriculture, en ciblant des pratiques plus efficientes et durables (conservation de l’eau et des sols, utilisation raisonnée des intrants, agroécologie, réhabilitation d'infrastructures climato-résilientes). Globalement, les mesures d’atténuation permettront de réduire les impacts et d'atténuer les émissions de 5,2 millions de tonnes de CO2 sur une durée de 20 ans.

Projets de l'ARAA