Au Sahel, l’élevage est pratiqué par près de 80% des familles rurales et représente l’activité économique principale pour au moins 50 millions de personnes. Il repose en grande partie sur la mobilité du bétail pour la recherche de fourrage adéquat en fonction des saisons.
Pour accompagner la nécessaire transformation en cours et l’adaptation de ce système économique vital, il est donc primordial de favoriser de manière générale la disponibilité en alimentation des troupeaux, ce à travers la sauvegarde et la gestion durable du fourrage des espaces à vocation pastorale, mais aussi le renforcement de la disponibilité en aliment bétail en provenance majoritaire des pays côtiers. Il est également nécessaire de préserver la santé du bétail et des hommes, notamment des zoonoses, sur des espaces où la contiguïté est de plus en plus importante.
Les principales contraintes des systèmes d’élevage auxquels voudrait s’attaquer le projet sont les suivantes :
- L‘accès aux pâturages et le déficit fourrager chronique,
- La difficulté d’accès à l’aliment bétail (AB),
- Les problématiques de santé humaine et animale, en lien avec des foyers épisodiques de zoonoses.
Le projet, en partenariat avec la CEDEAO, est mis en œuvre par trois agences de coopération (belge, espagnole et luxembourgeoise) au Mali dans les régions de Koulikoro, Sikasso ; au Niger dans les régions de Zinder, Tahoua, Dosso, Tillabéry et au Burkina Faso dans les régions du Sahel, Centre-nord et Nord afin d’accroître les opportunités d’emplois décents et rémunérateurs pour les jeunes (hommes et femmes) dans la filière lait local.
L’objectif général de l’action est de contribuer à une transformation agroécologique adaptée au changement climatique des systèmes d’agro-pastoralisme pour les rendre plus productifs, résilients et sains pour les animaux, les humains et l'environnement.
Objectifs spécifiques
Les composantes du projet
Résultat 1
- Les conditions nécessaires pour une mise à l’échelle de bonnes pratiques existantes et innovantes de gestion des ressources pastorales durables, apaisées et efficaces sont identifiées et capitalisées.
- Des outils d’aide à la décision sont élaborés à partir des résultats de la recherche, concernant l’amélioration de la gestion des pâturages et l’adaptation au changement climatique.
Résultat 2
- Les capacités de distribution d'aliments sont améliorées pour les banques d’aliments bétail (BAB) et les éleveurs transhumants.
- Les capacités ont été renforcées pour améliorer la disponibilité et l'accès à des aliments du bétail de qualité en Afrique de l'Ouest.
Résultat 3
- La prévalence des principales zoonoses et leur impact sur la santé humaine via la consommation de lait sont connus et suivis par les services techniques compétents.
- Les acteurs de la filière lait sont renforcés dans la prise de décisions informées visant à réduire la prévalence des zoonoses dans la filière lait.
Résultat 4
- Les échanges et le partage d'information entre les acteurs clés autour des différents thèmes de l´action sont assurés.
- La communication, le renforcement de capacités et le dialogue autour des résultats obtenus et des connaissances générées sont assurés au niveau national, régional et international.
- Bénéficiaires directs : services techniques, centres de recherches, OP et ONG du Niger, Mali et Burkina Faso.
- Bénéficiaires indirects : pasteurs et agro-pasteurs en Afrique de l’Ouest.