L’amélioration de la productivité demeure un sujet préoccupant face aux défis imposés par les changements climatiques. Dans ce contexte, l’information agrométéorologique adaptée aux producteurs est considérée comme un intrant agricole au même titre que les fertilisants, les semences ou les plants. De nombreuses interventions de la CEDEAO visent à faciliter cet accès.

L'accès aux informations météorologiques et climatiques en temps réel permet une meilleure programmation des activités agricoles et une augmentation de la productivité et de la production agricoles. Il réduit considérablement le risque de pertes d'investissements agricoles dues au retard et/ou à l'irrégularité de pluies. A travers plusieurs mécanismes dont ceux soutenus par le projet régional de promotion de l’agriculture intelligente face au climat (AIC) en Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Niger, Togo), financé par le Fonds d’Adaptation à travers la BOAD à hauteur de 14 000 000 de dollars US, la Commission de la CEDEAO apporte des réponses à ce besoin.

Grâce aux interventions du Projet AIC par exemple, les réseaux d'observation météorologique et climatique pour la collecte et l'analyse de données dans les cinq (05) pays couverts par le projet sont densifiés par l’acquisition et l’installation de kits de pluviomètres à lecture directe, de thermomètres et d’anémomètres. Mieux, grâce au mécanisme soutenu par le projet, 60 000 producteurs, soit environ 5000 producteurs ont désormais accès aux informations agrométéorologiques adaptées à leurs besoins. Au travers des ateliers de renforcement de capacités, les producteurs sont regroupés autour de plateforme WhatsApp où sont partagées quotidiennement les informations climatiques utiles à leurs activités. Ces producteurs ont auparavant été formés à la lecture et à l’utilisation des informations agro-hydro-climatiques et leurs implications pour l’agriculture au niveau local, avec l’appui du Centre régional AGRHYMET, Centre Climatique Régional pour l'Afrique de l’Ouest et le Sahel (CCR-AOS).

La réussite d’un tel processus nécessite aussi l’implication des services météorologiques nationaux qui participent à la fourniture des services climatiques en vue de la résilience des communautés. Au-delà des aménagements plus adaptés à promouvoir dans le changement de paradigme, la nécessité de développer des capacités en améliorant les atouts du capital humain ouest-africain doit constituer une priorité des Gouvernements et organisations intergouvernementales régionales.