La République de Guinée est un pays à forte tradition pastorale, disposant d’immenses potentialités naturelles grâce à la diversité de ses conditions agro écologiques. L’élevage demeure la deuxième activité du secteur rural après l’agriculture. Il concerne 283.000 éleveurs recensés en 2000 et leurs familles, dont les effectifs possédés en 2016 sont estimés à 6.759.000 bovins, 2.380.000 ovins, 2.851.000 caprins, 130.000 porcins et 30.000.000 de volailles.
Il procure des revenus à 30% de la population rurale. Les principales espèces élevées sont les bovins, ovins, caprins, porcins, volailles (local et améliorée). Le cheptel est presque exclusivement composé de races locales : bovins N’dama (99,9% des bovins), ovins et caprins Djallonkés (99,7%) caractérisées par leur rusticité, leur capacité à s’adapter à leur milieu et à valoriser les pâturages naturels et surtout leur résistance à la trypanosomose. Le secteur de l’élevage en Guinée offre une opportunité d’amélioration de la production d’animaux et de viande de qualité.
Cela passe par l’amélioration des pratiques pastorales actuelles à savoir :
- La faible utilisation de races à haut potentiel de production
- La persistance de systèmes extensifs peu productifs
- l’insuffisance d’initiatives d’amélioration du système alimentaire des cheptels
- Les difficultés d’accès et la cherté des produits vétérinaires engendrant la non déclaration des maladies par les éleveurs
- La fréquence des épidémies
- Le faible niveau de structuration et de professionnalisation des organisations d’éleveurs
Le présent projet repose sur quatre principaux leviers d’action à savoir
- Le renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et techniques des bénéficiaires qui permettra de développer une dynamique organisationnelle et institutionnelle au niveau de chaque acteur en vue de promouvoir un mode de fonctionnement axé sur les principes de base collégialement définis entre les membres et jugés comme légitime. Il s’appuie stratégiquement sur la formation et les appuis/conseils sur des thématiques de bonnes pratiques, de normes sanitaires et transformation, de gouvernance interne des organisations pour une maîtrise de la filière lait local ;
- Le renforcement des capacités opérationnelles des bénéficiaires du projet tant dans la production que dans la commercialisation du lait local : Il consistera à doter les bénéficiaires en équipements adéquats leur permettant de développer leurs activités professionnelles. Il combine principalement les actions de mise en place des mini laiteries et leurs équipements, et d’un réseau de commercialisation
- Le développement des interactions entre les acteurs impliqués du projet : Il s’agit des interactions entre les groupements d’éleveurs laitiers, les collecteurs, les transporteurs, les transformateurs, les commerçants et ceux de la culture fourragère, les services techniques de l’élevage. Il veillera à ressortir la nécessité d’interagir et de soutenir des interactions à travers des conventions de collaboration que ces acteurs établiront entre eux pour l’amélioration du développement de la chaîne de valeur de la filière lait local. La maîtrise de ce levier permettra aux acteurs de la filière lait local de mieux s’approprier de l’ensemble du système et
- La capitalisation des acquis du projet : Il s’agit de l’ensemble du dispositif de suivi évaluation des indicateurs et de capitalisation des succès du projet. Ce levier permettra de recueillir les effets directs du projet sur l’amélioration du système de production laitière et de mesurer les impacts de l’action après sa mise en œuvre.
Contacts
L'objectif général est de contribuer à l’accroissement de la productivité et de la production agro-sylvo-pastorale à travers des systèmes de production diversifiés et durables.
Objectifs spécifiques
Dans le cadre de la mise en œuvre efficace de l’action, le consortium utilisera une méthodologie de type participatif visant l’implication de toutes les parties prenantes. Les bénéficiaires de l’action seront au centre de la stratégie globale de mise en œuvre.
Cette méthodologie reposera sur les principaux aspects suivants :
Résultat 1
- Un diagnostic référentiel est réalisé pour actualiser l’état des lieux des systèmes et pratiques d’élevage dans les zones d’intervention du projet
Résultat 2
- La disponibilité et l’accès à une alimentation animale de qualité à moindre coût pour accroître la productivité et la rentabilité des élevages de bovins et de petits ruminants sont renforcés
Résultat 3
- L’offre d’animaux à haut potentiel de production de viande a augmenté
Résultat 4
- Des marchés de niche favorisant l’accès permanent des consommateurs à la viande bouchère sont développés