Résilience, sécurité alimentaire et nutritionnelle

Résilience, sécurité alimentaire et nutritionnelle

L’accès à une alimentation suffisante en quantité et en qualité est un droit humain fondamental. Or, les évènements météorologiques et climatiques extrêmes (sécheresses,inondations, vagues de chaleur, etc.), les flambées des prix des denrées alimentaires, les crises sanitaires et sécuritaires avec leurs corollaires de personnes déplacées continuent de frapper les populations les plus démunies et les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest. Cette région a ainsi connu au cours des cinq dernières années une augmentation rapide du nombre de personnes en insécurité alimentaire et une évolution des zones habituellement touchées. En effet, le nombre de personnes vulnérables qui ont besoin d’assistance alimentaire, est passé de 10,7 à 42 millions de personnes entre 2019 et 2023.

Soutenir ces populations pauvres et vulnérables à faire face aux chocs de courte durée ne suffit plus. La prise de mesures visant à renforcer leur résilience, leur sécurité alimentaire et nutritionnelle est absolument indispensable, notamment dans le secteur agrosylvopastoral et halieutique, principal secteur d’activités de ces populations touchées. Ainsi, pour répondre aux crises alimentaires et nutritionnelles de manière durable tout en appuyant les capacités des populations à faire face aux chocs, la CEDEAO a mis en place plusieurs instruments dont la Réserve régionale de sécurité alimentaire et le Plan régional d'investissement agricole et de sécurité alimentaire.

Lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle exige une approche multisectorielle, d’où la couverture des quatre axes stratégiques de l’ECOWAP par les différentes interventions en cours. Les technologies développées par la recherche agricole, les informations agro climatiques contribuent à accroître la productivité et la production agro-sylvo-pastorale et halieutique (axe 1) et à améliorer l’accès à l’alimentation (axe 3). Les interventions sur l’intégration régionale et le commerce concourent à un environnement adéquat pour le développement de chaines de valeurs agricoles et agro-alimentaires inclusives et compétitives (axe 2). Le développement du partenariat public- privé, le renforcement des capacités techniques et managériales des acteurs des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques permettent d’améliorer l’environnement des affaires et la gouvernance du secteur agricole et agroalimentaire (axe 4).

La multisectorialité se traduit par la pluralité des acteurs. Ainsi interviennent : i) les acteurs du secteur public regroupant les pays et leurs organisations régionales (CEDEAO, UEMOA,CILSS, CORAF), ii) les organisations des acteurs des différentes filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques et leurs regroupements au double niveau national et régional (OP, secteur privé, associations d’acteurs des différents maillons des filières, etc.), iii) les Organisations Non Gouvernementales et les Partenaires Techniques et Financiers regroupant tous les acteurs qui accompagnent le développement des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques.

Tous ces acteurs sont opérationnels sur le terrain grâce à l’appui de plusieurs programmes et projets régionaux : Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA/FSRP), Projet filets sociaux de sécurité (cantine scolaire), Projet d'Amélioration de la Gouvernance de la Résilience, de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de l'Agriculture Durable en Afrique de l'Ouest (PAGR-SANAD), Projet d’appui à la phase intérimaire du projet d’appui au stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest (STOCKS II CEDEAO), Projet d’appui à l’Offensive Lait local en Afrique de l’Ouest (PAOLAO), Projet de recherche et innovation pour des systèmes agropastoraux productifs, résilients et sains en Afrique de l’Ouest (PRISMA), Programme régional d'intégration des marchés agricoles (PRIMA), Programme de Renforcement de la Résilience à l'Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel- Phase 2 (P2-P2RS), Projet de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire (PRRIA).

Les principaux partenaires techniques et financiers qui accompagnent cette thématique sont entre autre la Banque mondiale, l’Union européenne, l’USAID, l’AFD, l’AECID, la BAD,la BID et l’ UEMOA.