En Afrique de l’Ouest, le désert se déplace à un rythme annuel de 5 km dans les zones semi-arides. En outre, de 1975 à 2018, ont été enregistrées environ 2, 2 millions de km2 de terres dégradées. C’est une véritable menace qui conduit bien souvent les populations des zones rurales à se ruer vers les zones urbaines face à la rareté des terres cultivables.

A la 15ième Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dont le thème est Vie, Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère, les experts de la Cedeao étaient présents et ont siégé dans plusieurs panels sur diverses thématiques afin de tirer profit des meilleures pratiques et recommandations en termes de réduction de l’avancée du désert, notamment en Afrique de l’Ouest.

Les milliers de délégués à cette conférence ont annoncé vouloir restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030 ou encore promouvoir des emplois décents basés sur la terre pour les jeunes, et renforcer la participation des jeunes au processus de la Convention. A ces décisions s’ajoutent le renforcement de la résilience face à la sécheresse. Une attention particulière a d’ailleurs été portée à la question du genre qui a fait l’objet d’un caucus entier et d’une déclaration de politique commune.

Tout au long de cette plateforme de partage d’expériences et de négociations, l'équipe de la Cedeao a apporté un accompagnement technique aux points focaux et aux négociateurs des États membres dans les réunions et négociations conduites par le Secrétariat de la Convention pour la Lutte contre la Désertification. La Commission de la Cedeao était quotidiennement présente aux réunions du Groupe africain et assurait la coordination des échanges entre les négociateurs de la zone Cedeao. Ceci, afin de leur permettre de mieux appréhender les défis, orienter les priorités et faciliter l’émergence de meilleures approches pour la prise de positions consensuelles. La Commission de la Cedeao a, par ailleurs, animé des conférences de presse sur la thématique sécheresse et les mesures d’atténuation (http://news.aniamey.com/h/109421.html). Elle y a également assuré la visibilité des actions et résultats de ses projets de lutte dans le domaine et tissé ou renforcé des partenariats de travail.

La Cedeao continue d’appeler à l'accroissement des financements pour (i) lancer un processus de reboisement continu et soutenu, (ii) lutter contre les feux de brousse et (iii) entreprendre d'autres actions locales et régionales. Elle encourage, par ailleurs, la coopération régionale à promouvoir la recherche de nouvelles productions culturales respectueuses de l'environnement.