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Changements climatiques

Contrôler durablement les mouches de fruits en Afrique de l’Ouest pour un secteur horticole florissant

L’objectif de contrôler durablement ce fléau est réalisable en Afrique de l’Ouest étant donné que les mouches des fruits peuvent être surveillées, les producteurs alertés et des technologies de lutte efficientes et abordables produites dans la région.

Depuis 2008, le secteur horticole en Afrique de l’Ouest est confronté à la problématique majeure des mouches de fruits qui détruisent 50 à 80% des productions fruitières. Ces ennemis des cultures sont à l’origine d’impacts négatifs sur tout le secteur. Le défi lié à cette menace est celui de rendre les technologies plus pertinentes et accessibles.

Afin d’apporter une riposte à la hauteur du fléau, la Commission de la Cedeao, à travers son Département Affaires Economiques et Agriculture, a initié un plan régional de Lutte et de contrôle des Mouches des Fruits en Afrique de l’Ouest pour contrôler durablement ce ravageur invasif. Avec le soutien financier de l’Union européenne et de l’Agence française de Développement (AFD), un projet de soutien au plan régional de lutte a été mis en œuvre (2014-2019) avec un système de surveillance, de veille et d’alerte qui a couvert 11 des 15 pays de la Cedeao. Une deuxième phase de soutien au plan de lutte intitulé « Système régional innovant de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest – Syrimao » est initiée en 2020 pour une durée de quatre ans et financée par les mêmes partenaires pour consolider et amplifier les acquis de la première phase dans les 15 Etats membres.

Les multiples actions entreprises par la Commission de la Cedeao et ses partenaires ont permis de mettre en exergue à ce jour (i) la régionalisation des programmes de recherche du Centre national de semences et fruits et légumes de Bobo-Dioulasso/Burkina Faso (CNS-FL) et sa marche vers un centre d’excellence régionale, (ii) l’existence, au niveau du CNS-FL, d’outils de soutien à la souveraineté de la sous-région dans le suivi de son territoire en termes de diversité pour une action rapide en cas d'invasion de ravageurs et (iii) le développement de deux technologies de lutte à base d’extraits végétaux et sous-produits de transformation de végétaux locaux.

La riposte se poursuivra à travers le CNS-FL appelé à devenir un centre d’excellence. Ce centre poursuivra la régionalisation des activités ainsi que le rôle qui lui est dévolu, c’est-à-dire la coordination de la recherche au niveau régional. La riposte se fera, par ailleurs, à grande échelle à travers l’homologation des technologies développées, la production d’outils didactiques et la formation des producteurs. Elle sera complétée par la pérennisation du système de surveillance, la facilitation de l’utilisation des technologies et la création d’unités de production de technologies (startups).