Programme d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’ouest (PASANAO)

Durée: 
Vendredi, 1 février, 2013 - Vendredi, 1 juin, 2018
Contexte: 

Le programme d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’ouest (PASANAO) trouve son origine dans les crises alimentaires de début 2008. A cette période, les conséquences dramatiques de la flambée des prix  internationaux des produits alimentaires de base et des hydrocarbures sur les populations les plus vulnérables des pays en développement ont entraîné une intense mobilisation des Agences de coopération et d’aide, bi et multilatérales. Cette mobilisation s’est traduite par le lancement, lors du sommet de la FAO en juin 2008, d’un processus de refondation de l’architecture mondiale des dispositifs de gestion du risque alimentaire global ainsi que par de multiples initiatives des bailleurs de fonds, des gouvernements des pays du Sud et des organisations d’intégration régionale, notamment la CEDEAO. C’est dans ce contexte que la France a engagé l’instruction d’un programme de renforcement des capacités des systèmes nationaux et régionaux de prévention et gestion des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest. L’instruction du programme a été confiée à l’Agence Française de Développement (AFD).

Une étude d’identification (2009), puis une étude de faisabilité (2010) ont permis, à partir des points de vue des différentes parties prenantes, d’identifier les enjeux auxquels sont confrontés les systèmes d’information et les politiques de sécurité alimentaire et de définir les grandes orientations du programme en termes d’objectifs et d’axes d’intervention. Sur cette base, le Conseil d’Administration de l’AFD a donné, en décembre 2010, son accord sur le financement du programme. La convention de financement entre la CEDEAO et l’AFD a été signée en juin 2011.

Objectifs: 

L’objectif général poursuivi par le programme est de contribuer à l’amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des populations ouest-africaines, principalement en renforçant les capacités des dispositifs nationaux et régionaux de sécurité alimentaire à prendre en compte les nouvelles dimensions de la sécurité alimentaire, la diversité des situations et l’interdépendance des économies nationales en Afrique de l’Ouest.

Le programme est structuré autour des composantes suivantes :

  1. La première vise une vision rénovée de la sécurité alimentaire, par une meilleure prise en compte des nouveaux déterminants de l’insécurité alimentaire, dans le cadre d’une approche régionale. Elle se traduira notamment par le renforcement des systèmes d’information sur les marchés (SIM), l’élargissement des dispositifs de veille nutritionnelle, la réalisation d’enquêtes sur les revenus des ménages et l’amélioration du lien entre l’information et la décision.
  2. La deuxième composante consiste en un appui institutionnel à la CEDEAO et à ses Etats membres pour mettre en œuvre et coordonner leurs politiques dans deux domaines clés pour la sécurité alimentaire : la régulation des marchés agricoles et les filets sociaux.
  3. La troisième composante correspond au financement d’opérations innovantes dont les résultats seront évalués en vue d’une extension à une échelle plus importante. Il s’agira par exemple d’un appui à la structuration des échanges commerciaux sur la zone transfrontalière Niger-Nigéria-Bénin ou de projets pilotes sur l’assurance récolte.
  4. La dernière composante regroupe les moyens, notamment humains, nécessaires au renforcement de la CEDEAO sur ces thématiques et à la mise en œuvre du programme : conseiller technique auprès du Commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau (C/AERE-CEDEAO), et assistance technique (4 personnes) affectée à la Cellule de coordination du programme, mise en place à Lomé auprès de l'Agence Régionale pour l'Alimentation et l'Agriculture (ARAA).
Stratégie de mise en oeuvre: 

Un comité de pilotage, présidé par le Commissaire AERE-CEDEAO, se réunit annuellement pour valider les axes, contenus et modes d’intervention du programme. Un comité technique, présidé par la direction de l’agriculture de la CEDEAO, est le lieu de débat relatif aux activités du programme, préparant ainsi les décisions du comité de pilotage. La maîtrise d’œuvre est assurée par :

  • le CILSS pour la composante 1 
  • la CEDEAO, appuyée par FEI et des experts du groupement IRAM – AEDES – ISSALA – LARES, pour la composante 2 une partie de la composante 3  et pour la coordination globale du programme (composante 4) ;
  • des opérateurs sélectionnés par appel d’offres de la CEDEAO, ou de l’ARAA dans le cadre de son mandat de maître d’ouvrage délégué, pour les actions pilotes de la composante 3.

Les faits majeurs du programme.

  • Prise de fonction de l’assistant technique (FEI) auprès du DAERE (septembre 2012).
  • Démarrage des activités menées dans le cadre de la Composante 1 par le CILSS (novembre 2012).
  • Première réunion du Comité de pilotage du Programme à Ouagadougou (février 2013).
  • Démarrage de l’assistance technique recrutée dans le cadre du projet (groupement IRAM – AEDES – ISSALA – LARES) et installation du personnel affecté à Lomé (avril 2013).
  • Prise de fonction du Coordonnateur du programme à Lomé (juin 2013).
Résultats attendus: 

Composante 1 : Contribution à l'évolution des systèmes d'information sur la sécurité alimentaire

  • Diagnostic des paramètres de la sécurité alimentaire :
    • Préparation d’une étude « zonage et typologie des risques alimentaires » au Ghana et en Côte d’Ivoire.
    • Contribution à la mise à jour du « cadre harmonisé » et à son utilisation dans les pays de la région.
  • Appuis aux systèmes d’information :
    • Contribution à l’organisation de la conférence sur les opportunités d’échange en Afrique de l’Ouest (CORPAO).
    • Préparation d’enquêtes sur la vulnérabilité alimentaire en milieu urbain (VAMU), dans l’espace Centre. 
    • Préparation d’enquêtes test sur les revenus des ménages vulnérables en milieu urbain, dans l’espace Centre.
  • Renforcement des capacités d’analyse et d’aide à la décision :
    • Contribution à la mise en place du Mastère « sécurité alimentaire et nutritionnelle » (SAN). Trois promotions de 25 étudiants.

Composante 2 : Contribution au développement de nouvelles politiques régionales

  • Régulation des marchés / instruments aux frontières :
    • Préparation de propositions éventuelles de re-catégorisation pour les produits agricoles insuffisamment protégés par le TEC.
    • Préparation d’une étude de simulation des effets de mesures complémentaires au TEC, permettant de faire face à la volatilité et aux flambées de prix.
  • Régulation des marchés / instruments de stockage :
    • Réalisation de trois études, en appui à la mise en place de la Réserve régionale de sécurité alimentaire.
    • Préparation d’une cartographie des infrastructures privées de stockage et d’une étude de capitalisation des expériences de stockage par les OP.
  • Filets sociaux : Préparation de la mise en place d’un réseau régional de partage d’expériences et d’information.

Composante 3 : Opérations innovantes

  • Préparation des orientations et des modalités opérationnelles de la mobilisation de l’enveloppe « opérations innovantes », en lien avec la mise en place de l’ECOWADF.
  • Trois Appels à propositions qui ont abouti au financement de 24 projets innovants.

Composante 4 : Coordination du programme

  • Mise en place des outils de programmation, d’exécution et de suivi des activités : manuel des procédures, guide de la communication, dispositif de suivi-évaluation.
  • Préparation et tenue de trois réunions du Comité de pilotage.
Partenaire Techniques: 
CILSSFEIIRAMAEDESISSALALARES

Pays Membres: