REGIONAL AGENCY FOR AGRICULTURE AND FOOD
AGENCE RÉGIONALE POUR L'AGRICULTURE ET L'ALIMENTATION
AGÊNCIA REGIONAL DA AGRICULTURA E ALIMENTAÇÃO
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique agricole commune, ECOWAP, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), par le biais de son Agence Régionale pour l'Agriculture et l'Alimentation (ARAA) basée à Lomé, et avec le concours financier de l'Agence Française de Développement (AFD), se propose d’appuyer les organisations nationales, régionales ou internationales pour la réalisation de projets innovants de pratiques agro écologiques en faveur d’une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest. Le Programme d’Appui à la Transition Agroécologique" (PATAE), s’inscrit dans la mise en œuvre de cette politique agricole commune. Il vise à stimuler le développement de pratiques innovantes qui optimisent la mobilisation des processus écologiques dans le domaine de la production agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la zone CEDEAO.
Description du projet
Le changement des pratiques agricoles et d’élevage ne se décrète pas par des lois et des règlements mais implique un engagement dans la durée des producteurs (agriculteurs, éleveurs) et des dispositifs d’appui-conseil fonctionnels (accompagnement, formation, animation rurale, mesures incitatives) qui leur soient proches. Le programme apportera son soutien financier et méthodologique à des opérateurs de développement associés à des collectifs de producteurs qui s’engagent dans la transition agroécologique sur la base d’acquis déjà obtenus. Ces opérateurs peuvent être des ONG, des structures publiques ou privées de conseil, des chercheurs, des acteurs de l’aval, etc.
Il s’agira non plus de vulgariser des innovations techniques agroécologiques mais avant tout d’accompagner la transition agroécologique que les producteurs auront décidé d’engager. Cet engagement peut être le fait de leur propre initiative mais également d’initiatives portées par des structures d’appui-conseil et de recherche-développement. De ce fait les démarches et les niveaux d’intervention seront plus complexes que ceux relatifs aux transferts de technologies ou à la vulgarisation technique. Quatre principes d’action sous-tendent ce programme :
- La participation et la responsabilisation des acteurs locaux (les agriculteurs, les OP, les collectivités locales, les opérateurs de filières), c’est à dire les principales cibles du programme, constituent une base des interventions du programme ;
- Les démarches d’appui aux producteurs et aux acteurs locaux (échelle village, commune ou filière) devront être diversifiées et complémentaires. Au-delà des approches les plus couramment mises en œuvre (formation, champs écoles, démonstration, …) il conviendra de mobiliser des méthodes originales de conseil à l’exploitation, d’appui à la concertation et si besoin de systèmes alternatifs de commercialisation ;
- L’action collective devra non seulement poursuivre les efforts de co-conception des innovations, mais aussi aborder les dispositifs et démarches favorisant leur adoption (cadre de concertation pour la gestion des espaces et des ressources naturelles, mesures incitatives pour lever certaines contraintes…) ;
La capitalisation des acquis obtenus ainsi que les leçons tirées des réussites et des échecs devront faire l’objet de produits divers facilitant les échanges au niveau local, national mais aussi régional. Cette capitalisation et ces échanges fourniront des éléments utiles aux décideurs pour faire évoluer les politiques publiques.
L'objectif global L’objectif global du programme est d’accompagner la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest et du Centre afin de favoriser l’émergence, l’adoption et la diffusion de pratiques écologiquement intensives dans les exploitations familiales mais aussi des modes de gestion et d’organisation favorisant cette adoption.
Les objectifs spécifiques du projet sont :
Ces processus d’innovation technique et organisationnelle doivent déboucher sur :
- une amélioration des performances (au sens large) des exploitations agricoles familiales, en particulier l’augmentation de productivité de la terre et du travail, l’accroissement des revenus, une meilleure gestion des risques et des aléas ainsi qu’une amélioration du bien-être des ruraux ;
- l’émergence de processus d’amélioration des écosystèmes cultivés et naturels soutenus par des pratiques et des modes d’organisation innovants des territoires et des filières ;
- le renforcement des capacités d’intervention des producteurs et de leurs organisations (activités productives, négociation, organisation, mobilisation) afin d’être acteurs à part entière de cette transition agroécologique ;
- un renforcement des capacités d’adaptation de ces exploitations au changement climatique et dans la mesure du possible d’atténuation de ce changement par la séquestration du carbone dans les sols et par la densification ou la reconstitution de la strate arborée ;
- la mise en place (ou le renforcement) de nouveaux modes d’organisation des producteurs, de la mise en marché des productions et de l’usage des ressources naturelles par les populations rurales au niveau territorial lorsque ces changements sont fortement liés à l’adoption d’innovations techniques agroécologiques ;
- Une amélioration de la sécurité alimentaire au niveau local (village, petite région) et national par la fourniture de produits vivriers de meilleure qualité sanitaire et en quantité suffisante tout au long de l’année ;
Un renforcement des capacités des agents des secteurs public et privé chargés de l’appui-conseil aux agriculteurs pour cette transition agroécologique, par la formation et le renouvellement des méthodes.
Composante 1 : Appui à la transition agroécologique pour les acteurs locaux
- Mise en place du dispositif d’appel à propositions durant le 1° semestre du programme
- Appui au montage des propositions en fonction des attentes des répondants
- Sélection et mise en place d’au moins 2 projets de terrain par pays ciblés ;
- Mise en place des appuis nécessaires/souhaités pour la bonne réalisation des projets sélectionnés (formations, visites d’échanges, démonstrations, actions pilotes, …) ;
- Mise en place de procédures de suivi-évaluation et de capitalisation internes aux projets.
Composante 2 : Echanges, capitalisation et contribution à l’élaboration de politiques publiques
- Mise en place de dispositifs favorisant les échanges entre projets de terrain. Le programme examinera après avoir analysé les réseaux existants, les possibilités d’intégration de ces échanges dans un ou plusieurs réseaux actuels en Afrique de l’Ouest et du Centre en matière d’agroécologie ;
- Organisation du processus de capitalisation des résultats obtenus par les projets de terrain et des projets similaires dans ces pays
- A partir des expériences concrètes des projets de terrain, identifications de thématiques sur lesquelles une évolution des politiques publiques est nécessaire pour accompagner la transition agroécologique (cadre règlementaire de la gestion des ressources naturelles, commercialisation, dispositifs de formation et conseil agricole…)
Mise en place et animation de cadres de concertation nationaux et régionaux sur ces thématiques, débouchant sur des plaidoyers et des recommandations pour les décideurs
Composante 3 : Coordination et gestion du programme régional
- Mise en place de l’unité de coordination et de gestion du programme et définition des procédures de travail pour l’ensemble des participants ;
- Organisation du suivi-évaluation des projets de terrain (suivi-évaluation externe) et des cadres de concertation ;
- Mise en place et tenue régulière du comité de pilotage.
Au niveau de la composante 1 :
- La validation par les collectifs de producteurs partenaires des projets des innovations agroécologiques qu’ils ont testées en vraie grandeur et/ou en parcelles de démonstrations
- L’identification et la mise en œuvre de mesures d’accompagnement favorisant l’adoption de ces innovations
- L’enrichissement des savoirs des producteurs par l’apprentissage dans leur exploitation et les échanges entre pairs
- L’amélioration du référentiel technique pour la conduite écologiquement intensive des systèmes de culture et d’élevage
- Des synergies entre les différentes composantes des agroécosystèmes (agriculture et élevage, arbre et cultures annuelles, cultures pluviales, cultures irriguées sur de petites surfaces ;
- Des systèmes de production plus résilients et en mesure de faire face au changement climatique
Au niveau de la composante 2 :
- L’amélioration des connaissances sur les processus d’innovation en agriculture basés sur les principes de l’agroécologie
- Le renforcement des savoirs et des capacités de réflexion et d’action des producteurs, des responsables d’OP, des cadres des structures d’appui-conseil et des décideurs
- Le renouvellement des démarches d’appui-conseil (conseil technique, conseil d’exploitation, accompagnement des actions collectives)
- des mesures d’accompagnement favorisant la transition agroécologique
- des nouvelles réglementations ou l’application des règles déjà adoptées par les Etats favorisant la transition agroécologique
Lien externe du projet :
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Member Countries:
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